
Impression réalisée à partir d’un sceau en marbre datant de la période Uruk-Jamdat-Nasr, 3200-300 avant JC. The National Museum, Berlin.
En faisant un peu de ménage dans mes fichiers, j’ai retrouvé cette traduction commencée en 2010 (!). Je l’avais abandonnée, doutant de ses sources. Depuis, je me suis intéressée à l’Histoire Sumérienne, piochant dans les travaux d’assyriologues et autres historiens de l’Orient Ancien. À la relecture du texte en question, je me suis rendue compte que ses informations étaient tout à fait pertinentes. J’ai donc achevé sa traduction pour vous la partager !
La Déesse Inanna
» Mon père m’a donné les cieux,
m’a donné la terre,
Je suis Inanna !
Le trône du Roi, il m’a donné,
Le trône de la Reine, il m’a donné,
La conduite de batailles et des attaques, il m’a donnée,
La tempête, il m’a donnée,
L’ouragan, il m’a donné !
Les Cieux, il a placé telle une couronne sur ma tête,
La terre, il a placé tels des souliers à mes pieds,
D’une robe sacrée, il a enveloppé mon corps,
Un sceptre sacré, il a placé entre mes mains.
Les dieux sont des moineaux, je suis un faucon. »
Ses Noms : Inanna (I-nanna, Reine Lune) – Inana – Inninna – Innin – Ninanna – Nin-me-sa-ra.
(Mésopotamienne : Sumérienne) Grande Déesse de l’amour, de la guerre, de la fertilité et de l’infinie variété ; Déesse patronne du panthéon Sumérien. (Elle correspond à l’Ishtar Babylonienne / Akkadienne).
Inanna est à l’origine la déesse de la période de stockage, qui, chaque année, épouse rituellement Damuzi, le dieu de la période des récoltes. Ses attributs sont si nombreux, si variés, et souvent, si contradictoires, qu’elle est probablement une fusion de plusieurs déesses antérieures.
La Danse des Sept Voiles, à l’origine, était la Descente d’Inanna dans le Monde-d’En-Bas, le royaume de sa sœur Ereshkigal, où elle s’est dénudée au fur et à mesure qu’elle traversait les sept portes. Elle a tout d’abord retiré sa couronne, puis ses boucles d’oreille, ensuite son collier, son pectoral, sa ceinture ornée de pierres d’enfantement, puis ses bracelets et finalement sa robe.
Aucun acte de procréation n’a eu lieu sur terre lorsque Inanna était dans le Monde d’en Bas.
Lorsqu’elle a découvert que son seul moyen de retour était d’échanger sa place avec quelqu’un d’autre, elle a livré Damuzi. Le temps passé dans le Monde d’en Bas par Inanna est un mythe du cycle lunaire, le temps passé par Damuzi est un mythe des saisons.
Inanna figure dans différents mythes et épopées, dont l’épopée de Gilgamesh. Elle rend ivre Enki et le dupe pour qu’il lui accorde nombre de ses attributs et pouvoirs. Dans le mythe de « l’Élévation d’Inanna », Enki, An et Enlil donneront tous leurs pouvoirs à Inanna, faisant d’elle la Reine de l’Univers. Inanna est une femme fatale dont les amants semblent toujours échouer. Elle est impatiente, impétueuse et exigeante. Gilgamesh a risqué la mort lorsqu’il a repoussé ses avances, la comparant à une porte arrière qui laisse entrer le froid dans la maison.
Elle régit : l’amour, la guerre, la fertilité, la pluie, les prostituées, les éclairs, le tonnerre, les larmes, les réjouissances, l’inimitié, l’équité, les étoiles, les planètes, la laine, le grain, le monde naturel.
Titre : Notre Dame – Reine de l’Univers – Maitresse des Cieux – Reine des Cieux – Dame d’Uruk et Nineveh – L’Entrepôt (ndlt : à grains) – Protectrice des Catins – Reine Lune – Nin-me-sa-ra, Dame aux Innombrables Fonctions.
« Importuner, insulter, railler, profaner – et vénérer – sont tes domaines, Inanna.
Bassesse d’esprit, calamité, chagrin d’amour – la joie et la bonne chère – sont tes domaines, Inanna.
Frémissement, effroi, terreur – émerveillement et gloire – sont tes domaines, Inanna. »
Famille : Inanna est la fille de Nanna, sœur d’Utu, d’Ishkur et d’Erishkigal. Elle est parfois considérée comme la fille d’An.
Planète : Mars – Moon – Uranus – Vénus (tout à la fois, l’étoile du matin et du soir)
Étoile : Inanna est associée à Sirius.
Élément : terre – eau.
Symbole : étoile à huit ou seize branches ; un fagot de roseaux noué en trois endroits à l’aide de bandelettes ; rose ; arbre sacré ou totem en bois.
Chiffre : 15
Zodiaque : Vierge
Représentée : ailée, vêtue d’une jupe à plusieurs niveaux, portant une coiffe cornue et des armes dans leur étui ; nue, avec des bijoux ; debout au sommet d’une montagnes, accompagnée de lions ailés.
Animaux Sacrés : vache – lion – lionceau – dragon – Inanna est souvent accompagnée par Imdugud, l’oiseau tonnerre.
Plantes : rose – palmier dattier – céréales.
Véhicule : char tiré par sept lions – bateau fait de roseaux – lion
Géographie : Nineveh, Uruk (Irac) – Le temple d’Inanna était l’Eanna (Maison des Cieux), à Uruk
Nativité : le 2 janvier.
Invoquer Inanna pour : la liberté sexuelle – la fertilité – la guérison – les sortilèges d’amour – la magie sexuelle – l’amour passionnel – le pouvoir – l’abondance – la procréation – le combat, tout particulièrement contre le mal – tempêtes – pluie – confection – fertilité du monde naturel – détruire l’indestructible – faire périr l’impérissable – transaction équitable – une promotion – obtenir davantage de responsabilités au travail – protéger des entrepôts – provoquer ou éteindre des incendies – oracles de guerre ou de batailles – sortilèges pour l’argent (Ninanna)
Invoquer Inanna : à l’aube – dans des entrepôts (à grains/greniers) – là où les prostituées se baladent la nuit.
Pour rendre hommage à Inanna : lui faire des offrandes à l’aube.
« The great queen of heaven, Inanna, I will hail !
The only one, come forth on high, I will hail !
The pure torch that flares in the sky,
the heavenly light shining bright like the day,
the great queen of heaven, Inanna, I will hail !
Of her standing in the sky like the sun and moon,
known by all lands from south to north,
of the greatness of the holy one in heaven
to the Lady I will sing. »
J’ai tenté une traduction (si vous trouvez des erreurs, n’hésitez pas à me contacter) :
« La Grande Reine des Cieux, Inanna, Je saluerai !
L’Unique, avançant jusqu’au sommet, Je saluerai !
Le Pur flambeau qui illumine le ciel,
La Lumière céleste brillante comme le jour
La Grande reine des cieux, Inanna, je saluerai !
De sa position dans le ciel, comme le soleil et la lune,
connue de tous pays, du sud au nord,
de la grandeur de la sainte dans le ciel
pour la Dame, je chanterai. »
Les hymnes antiques cités ici ont été adaptés à partir de cette source : « The Treasures of Darkness : A History of Mesopotamian Religion », par Thorkild Jacobsen.
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